vendredi, mars 29, 2024
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Iran : Le témoignage d’Arman Jam au sujet des crimes d’Ebrahim Raïssi

Human Rights record of Ebrahim Raisi: Eyewitness Accounts, Arman Jam

Les vidéos suivants sont les témoignages d’hommes et de femmes qui ont survécu au massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran, dont la plupart étaient sympathisants des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). Le récit de ces témoins oculaires révèle la barbarie du régime iranien et en même temps montre la détermination d’une génération de jeunes militants pour la liberté qui n’ont pas abandonné leurs idéaux pour la justice face aux mollahs malgré le coût élevé en sacrifices et le don de soi.

Arman Jam a déclaré dans son témoignage :

« Je m’appelle Arman Jam et je suis né en 1962 à Karaj. J’étais à Karaj quand Ebrahim Raïssi était le procureur de cette ville. J’étais actif en tant que partisan des Moudjahidine du Peuple.

Par la présente, je témoigne que toute ma famille et de nombreux camarades de classe, de collègues de travail de ma mère au bureau de l’état civil de Karaj et d’enseignants ont été torturés ou exécutés par Raïssi, qui était alors le procureur de cette ville près de Téhéran.

Je n’étais qu’un étudiant sympathisant de l’OMPI et je n’avais pas d’autre crime que de promouvoir les idéaux démocratiques et en faveur de la liberté de l’OMPI et de vendre son journal.

J’ai été arrêté en 1980, et une fois libéré, j’ai quitté l’Iran. Mais Raïssi et ses voyous ont arrêté toute ma famille et les ont fait souffrir, comme je vous l’expliquerai plus tard.

Mais avant de parler de ma famille et de ce que Raïssi leur a fait, je vais mentionner les autres cas.

Massoud Chegini était enseignant à Karaj et partisan de l’OMPI. Raïssi a ordonné son exécution et l’a fait souffrir à mort uniquement parce qu’il a fermement défendu les idéaux de liberté et de justice du peuple iranien.

Ils l’ont exécuté en lui tirant une balle à la fois dans les jambes. Ainsi Massoud Chegini a agonisé plusieurs heures avant de mourir. Les agents du régime sont de cruels criminels. Il n’y a pas d’autre mot pour les décrire Raïssi et les autres sbires.

Un des collègues de ma mère, M. Massoudi, avait deux fils, deux étudiants à l’université. Ils ont été arrêtés pour avoir soutenu l’OMPI et la liberté. Raïssi, alors procureur de Karaj, les a exécutés tous les deux. Leurs parents ont eu des crises cardiaques et sont morts en apprenant la nouvelle de leur mort.

J’ai été arrêté avec mon frère aîné en septembre 1981 à Téhéran. Une fois libérés de prison, nous avons quitté l’Iran, comme nous étions bien connus à Karaj.

Sur ordre de Raïssi, les forces de sécurité ont fait une descente dans notre maison et ont arrêté mes parents et mes deux jeunes frères. Mais pour quel crime ? Parce que leur fils était un partisan de l’OMPI ? Et qu’il a quitté l’Iran ?

Ils ont demandé à mes parents : pourquoi n’avez-vous pas dénoncé vos fils ? Mes deux frères étaient trop jeunes. Ils ont détenu ma mère pendant un mois et l’ont torturée, mais elle ne leur a rien dit.

Des années plus tard, quand je lui ai parlé au téléphone, elle n’a fait que pleurer. Elle m’a dit une fois qu’elle s’était évanouie à cause des tortures, et quand elle s’est réveillée, elle était nue dans un placard en métal rempli d’eau.

Ils avaient utilisé cet appareil pour l’électro choquer. Ma mère avait diverses maladies dues à ces tortures et plus tard elle a souffert d’une crise cardiaque et est décédée.

Mon père était âgé. Lorsqu’il a été arrêté, ils l’ont envoyé dans un camp de concentration. Il a été de nouveau arrêté à plusieurs reprises. Raïssi est sadique et aime la torture et d’autres méthodes inhumaines. Ils ont dit à mon père ; nous ne vous laisserions pas sortir gratuitement. Ils l’ont ensuite tué par injection.

J’exhorte la communauté internationale à demander des comptes aux criminels comme Raïssi. Ces criminels sont les parrains de tous les extrémistes comme les talibans et Daech. Ils sont le parrain du terrorisme mondial et littéralement des criminels contre l’humanité. Le monde devrait savoir qu’apaiser ce régime n’aurait d’autre résultat que de négliger la dignité humaine. Nous continuerons notre mouvement pour la justice jusqu’au bout. »