vendredi, mars 29, 2024
AccueilActualitésActualités: Droits humainsLe régime iranien pend treize personnes dont un homme dans un lieu...

Le régime iranien pend treize personnes dont un homme dans un lieu public

Le régime iranien pend treize personnes dont un homme dans un lieu public

CNRI – Mardi, le régime intégriste iranien a pendu au moins 13 personnes dont un homme dans un lieu public. Six hommes ont été pendus collectivement à la prison centrale d’Urmia (Orumieh), dans le nord-ouest de l’Iran, plus tôt dans la journée du mardi 17 mai. Ils purgeaient une peine de prison dans la cellule 15 du pénitencier pour des accusations liées aux stupéfiants.

Ils ont été identifiés comme étant Naji Keywan, Nader Mohammadi, Ali Shamugardian, Aziz Nouri-Azar, Fereydoon Rashidi et Heidar Amini.

Toujours mardi, un homme a été pendu dans un lieu public au nord-est de la ville de Mashhad. (Photos ci-dessous)

La victime qui n’a pas été nommée, a été pendue à 7h du matin à la place Mofatteh de la ville. Sa sentence a été confirmée par la Cour suprême du régime.

Parallèlement, le procureur du régime dans la province de Yazd a affirmé à l’Agence de presse publique Rokna que mardi, six personnes ont été pendu dans la province iranienne centrale. Trois des victimes ont été identifiées grâce à leurs initiaux Ch. R., A. S., et A. B.

S’exprimant à propos des pendaisons, Madame Farideh Karimi, membre du Conseil National de Résistance d’Iran (CNRI) et militant des droits de l’Homme, a dit :

« Au moins 38 exécutions depuis le début du mois de mai, dont 3 dans un lieu public, sont d’une profonde préoccupation. C’est-à-dire qu’il y a eu une exécution publique chaque cinq jour et deux personnes pendues chaque jour dans le mois de mai. Malheureusement, cependant ce qui en ajoute à notre inquiétude est qu’il n’y a eu aucune réponse appropriée de la communauté internationale ou des groupes de défense des droits humains à la situation épouvantable des droits de l’Homme en Iran. »

Les récentes pendaisons font état d’un bilan d’au moins 89 personnes exécutées en Iran depuis le 10 avril. Trois d’entre les personnes qui ont été exécutées étaient des femmes et l’une d’entre elles serait un délinquant juvénile.

Le régime intégriste iranien a amputé la semaine dernière les doigts d’un homme d’une trentaine d’années à Mashhad, le dernier d’une longue série de peines draconiennes qui ont été prononcées et exécutées au cours des dernières semaines.

Le Conseil National de Résistance d’Iran (CNRI) a déclaré le 13 avril que la tendance croissante des exécutions « visant à intensifier le climat de terreur pour endiguer l’expansion des protestations de diverses couches de la société, surtout dans une période de visites des hauts représentants Européens, démontre que l’allégation de modération n’est rien moins qu’un leurre pour ce régime médiéval. »

Amnesty International, dans son rapport du 6 avril sur la peine de mort couvrant la période de 2015, a écrit : « L’Iran a mis à mort au moins 977 personnes en 2015, comparativement à au moins 743 l’année précédente. »

« L’Iran seul représente 82% de toutes les exécutions enregistrées » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a affirmé le groupe des droits de l’Homme.

Il y a eu plus de 2300 exécutions durant le mandat d’Hassan Rohani en tant que président. Le rapporteur spécial des Nations-Unies sur la situation des droits de l’Homme en Iran a annoncé en mars que le nombre d’exécutions en Iran en 2015 était plus élevé que celui de n’importe laquelle de ces 25 dernières années. Rohani a explicitement approuvé les exécutions comme des exemples de «commandements de Dieu » et « de lois du Parlement qui appartiennent au peuple. »