vendredi, mars 29, 2024
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Rohani fait état de dizaines de prisonniers infectés par COVID-19 en Iran

La vie des prisonniers politiques dans les prisons iraniennes est en danger en raison de l’épidémie de coronavirus.

Après des mois de dissimulation et de minimisation de la crise des coronavirus en Iran, le président du régime iranien, Hassan Rohani, a reconnu samedi l’ampleur de cette crise dans les prisons iraniennes.

«Dans l’une des prisons, une personne infectée est entrée dans la prison et avant de pouvoir le découvrir, 100 personnes sur 120 ont été infectées et ont été testées positives pour le coronavirus», a-t-il déclaré à la TV d’Etat.

Depuis l’épidémie de coronavirus, les responsables du régime iranien, en particulier Rohani, ont tenté de minimiser l’ampleur de cette crise qui, selon l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), a fait jusqu’à présent plus de 40 500 morts.

La gestion générale de l’épidémie de coronavirus par le régime iranien a été désastreuse. Son approche envers les prisonniers a entraîné une infection massive des détenus. Au lieu de libérer les prisonniers, le régime a arrêté les opposants politiques et ceux qui révélaient la vérité sur la crise sanitaire sous prétexte de «rumeur».

La mauvaise gestion par le régime de l’épidémie de coronavirus dans les prisons et le manque d’installations hygiéniques ont provoqué des dizaines d’émeutes carcérales en Iran. À la veille du nouvel an persan, le régime a affirmé avoir temporairement libéré des dizaines de milliers de prisonniers. Les émeutes dans les prisons dans diverses villes du pays et les récentes arrestations des opposants politiques ont sapé les affirmations du régime. Les prisonniers et en particulier les prisonniers politiques sont toujours dans des prisons dans des conditions extrêmement dangereuses.

Pourtant, au lieu de les aider, le régime a répondu aux demandes des prisonniers par balles. Des détenus qui s’étaient évadés et arrêtés de nouveau, ont été rapidement exécutés. Le régime a renforcé ses mesures de sécurité dans les prisons.

Le régime a nié au début l’existence de ce virus en Iran pour accroître la participation aux élections législatives de février. Des documents révélés par le Conseil national de la résistance d’Iran (CNRI) indiquent que selon l’Organisation nationale d’urgence d’Iran, les responsables du régime étaient au courant de la propagation du COVID-19 dès janvier. Même après avoir reconnu l’existence du coronavirus, le régime a refusé d’émettre une ordonnance de quarantaine pendant des semaines, et quand il l’a fait, il était trop tard et n’a pas duré longtemps.
Étant donné que cette soi-disant période de mise en quarantaine ne s’est pas accompagnée d’un soutien gouvernemental à la population, de plus en plus de personnes aux prises avec la pauvreté ont rejoint l’armée des affamés. Cela peut conduire à un soulèvement à l’échelle nationale. Ainsi, le régime a ordonné aux gens de reprendre le travail pour éviter ce soulèvement pour le moment et sauver son économie au prix de la vie de la population.

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a demandé à la communauté internationale, au secrétaire général des Nations unies, au haut-commissaire aux droits de l’homme d’intervenir immédiatement pour arrêter les exécutions, sécuriser les prisonniers et prévenir une catastrophe humanitaire dans les prisons iraniennes.