jeudi, mars 28, 2024
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Un chanteur emprisonné en grève de la faim en Iran après avoir reçu 100 coups de fouet

Un chanteur emprisonné en grève de la faim en Iran après avoir reçu 100 coups de fouet

Un chanteur kurde emprisonné en Iran a entamé une grève de la faim pour protester contre sa condamnation brutale et injuste de deux ans de prison et de 100 coups de fouet.

Peyman Mirzazadeh, qui est détenu à la prison d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran, a entamé sa grève de la faim le lundi 29 juillet, un jour après que sa peine de flagellation a été prononcée au sein de la 4ème branche du département d’application de la peine.

La 110ème chambre du tribunal d’Orourmieh a condamné Mirzazadeh à deux ans de prison et 80 coups de fouet pour «blasphème» et 20 autres pour «consommation d’alcool», interdite par la charia des mollahs.

Comme on pouvait s’y attendre, il est maintenant blessé, avec des gonflements sur tout le corps, en particulier au dos et aux pieds. Il est également en mauvaise santé en général.

Mirzazadeh avait déjà été condamné à deux ans de prison pour «coopération avec un groupe dissident».

En 2017, les forces de sécurité l’ont arrêté pour «propagande contre l’État» en chantant des chansons qui soutenaient un groupe dissident. Il n’a pas été autorisé à consulter un avocat et a été condamné à six mois de prison.

Malgré le fait que la flagellation soit un châtiment corporel interdit au niveau international, l’Iran le pratique toujours et des dizaines d’autres peines barbares, dont l’amputation, la lapidation et l’aveuglement. Pourquoi? Parce que le régime ne considère pas cela comme une torture. Chaque année, des centaines de peines de flagellation sont prononcées par les tribunaux iraniens.

En Iran, plus de 100 «crimes» sont passibles de la flagellation, de nombreux journalistes ou défenseurs des droits civils étant fouettés pour leur travail pacifique. Le régime ne tient même pas compte de l’âge de la personne, ce qui signifie que les enfants y sont régulièrement soumis et même exécutés, malgré les condamnations internationales.

Hamid Rahmati, militant des droits des enseignants, membre de l’association des enseignants d’Ispahan, a récemment été condamné à 74 coups de fouet public et à trois ans de prison pour avoir organisé un sit-in devant un bâtiment du gouvernement pour protester contre l’arrestation généralisée d’activistes enseignants.

La 103ème chambre du tribunal pénal de Shahreza, dans la province d’Ispahan, dans le centre de l’Iran, pour «perturbation de l’ordre public par un acte anormal commis en dehors du bâtiment du département de l’éducation».

Dans un autre cas, un nombre inconnu de personnes ont été condamnées à 74 coups de fouet chacune pour ne pas avoir respecté le voile obligatoire du régime. Ils étaient en vacances dans la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran, où ils ont été filmés sans le voile imposé sur un bateau dans le lac Lafour. Bien que le voile forcé ne soit censé être appliqué que dans les lieux publics, le régime ne considère pas les bateaux ou les voitures comme une propriété privée dans ce cas.
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