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Iran : Mesbahi, de l’Assemblée des experts et du Conseil de discernement, reconnait sa participation au blanchiment de 80 milliards $ par an

– « Nos transactions sont secrètes et ne sont pas transparentes. 80 milliards de dollars d’importations et d’exportations sont des transactions secrètes. Dès le lendemain de l’adhésion au GAFI, les sociétés écrans seront identifiables et il ne sera plus possible de dissimuler leurs transactions. »

– « Pour contourner les sanctions, nous avons acheté des banques à bas prix pour 20 millions de dollars dans la région et nous les avons utilisées comme intermédiaire pour des transactions. Nous avons ensuite fermé chaque banque identifiée par le Trésor américain et en avons ouvert de nouvelles. »

– Abbas Akhoundi, ancien ministre de Rohani : Les banques ont pour mission de faciliter les échanges clandestins. Nous gaspillons 20 milliards de dollars par an pour une poignée d’intermédiaires corrompus. (En conséquence) les moyens de subsistance des travailleurs se détériorent et l’économie iranienne fonctionne sur la base de la corruption.

En admettant que le régime clérical se livre au blanchiment d’argent généralisé et systématique, Gholamreza Mesbahi-Moghaddam, chef de la commission Infrastructure et Production du Conseil de discernement des intérêts de l’Etat et membre de l’Assemblée des experts du régime clérical, a déclaré lors d’une discussion télévisée : « Les accords que nous concluons maintenant sont secrets. Ils sont masqués et ne sont pas transparents. Les lois CFT et de Palerme stipulent tous deux que toute transaction dans laquelle une ou les deux parties ne sont pas transparentes sera considérée comme du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Nous avons 40 milliards de dollars d’exportations et 40 milliards de dollars d’importations qui ne sont pas transparents. La majeure partie de notre pétrole est exportée par des canaux informels. Tous les autres produits que nous exportons, tels que l’essence, le gaz, les produits pétrochimiques, etc., passent par des sociétés écrans, et dès le lendemain de l’adhésion au GAFI, les sociétés écrans seront identifiables par l’autre partie, car il ne sera plus possible d’utiliser des sociétés écrans. »

Mesbahi, dont les propos ont été rapportés par le média Eghtessad.News qui cite le responsable adjoint des opérations de change de la banque central e du régime, a ajouté : « Auparavant, pour contourner les sanctions, nous achetions des banques à bas prix de l’ordre de 20 millions de dollars dans la région et les utilisions comme intermédiaire pour les transactions. Nous fermions ensuite toute banque identifiée par le Trésor américain pour en ouvrir de nouvelles. »

Participant à la même table ronde, l’ancien ministre des routes et de l’urbanisme Abbas Akhoundi a révélé : « Nous gaspillons 20 milliards de dollars par an pour une poignée d’intermédiaires corrompus. Au cours des six ou sept dernières années, l’Iran a ainsi gaspillé plus de 160 milliards de dollars. La nation vit dans la misère et la pauvreté, et c’est le résultat de ces mesures unilatérales. »

Il a ajouté : « Jusqu’à présent, les bureaux de change de Dubaï ont pillé des millions de dollars aux hommes d’affaires iraniens. Vous voulez dissimuler l’origine et exporter les marchandises en Corée, en Chine et dans n’importe quel autre pays, mais l’acheteur sait que l’origine des produits a été modifiée et dit que son achat chez nous est risqué, alors il va acheter à un prix inférieur. Vous devez tenir compte de tous ces coûts ; ces coûts représentent entre 20 et 30 % du revenu net (…) Vous devez reconnaître qu’en conséquence, vous imposez une pauvreté générale au pays (…) Par conséquent, le travail des banques est essentiellement un sale boulot qui consiste à faciliter les dissimulations et donc à surfacturer (…) Plus de 70 % des ressources des banques sont destinées à faciliter ces tâches commerciales. Par conséquent, vous avez créé par inadvertance une plateforme dans laquelle l’économie iranienne est maintenant basée sur la corruption. »

Ces aveux montrent clairement pourquoi les dirigeants du régime, en particulier les gardiens de la révolution et les institutions affiliées à Khamenei qui contrôlent la plupart des banques et des transactions secrètes, redoutent de rejoindre le GAFI. Les opérations de couverture à grande échelle, au prix de l’appauvrissement croissant de la population, rapportent des milliards de dollars aux factions gouvernementales corrompues et constituent une garantie de financer l’exportation du terrorisme et du bellicisme à l’étranger.

 

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 19 janvier 2021