jeudi, mars 28, 2024
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Tour d’horizon des protestations en Iran : du 21 au 29 septembre

Selon les informations de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), les manifestations de tous les secteurs de la société iranienne se poursuivent à travers le pays. Ces manifestations sont dues à la débâcle économique du régime et la corruption systématique qui ont mis une pression énorme sur la population.

Les griefs économiques ont déclenché de grandes manifestations en Iran en novembre 2019 et ont ébranlé les fondations du régime. Ainsi, les manifestations en cours et la colère croissante de la population à l’égard du régime ont terrifié les responsables intégristes.

Les médias officiels ont averti les responsables au sujet d’un autre soulèvement populaire. Lundi, dans un article intitulé «Crise de confiance dans la société», le quotidien Aftab-e Yazd a écrit: «La société souffre d’une crise de confiance ces jours-ci. Cela signifie que les gens ont complètement perdu leur confiance dans les responsables [du régime]. Ainsi, quoi que fasse ce gouvernement, il ne pourra pas retrouver cette confiance perdue. Les gens n’ont aucune confiance dans ce que les fonctionnaires ont dit ou promis. Cette méfiance cause les pires dommages économiques à la société et créera des crises politiques, culturelles et psychologiques. »

Un coup d’œil sur les manifestations rapportés par l’OMPI la semaine dernière confirme l’inquiétude des mollahs à l’égard de la société iranienne en ébullition :

Le mardi 29 septembre, les travailleurs de l’usine sucrière de Mahabad, dans las province du Kurdistan, dans l’ouest de l’Iran, se sont mis en grève. Ces travailleurs protestent contre le non-paiement des salaires et le licenciement de plusieurs de leurs collègues.

Des informations indiquent que les protestations des travailleurs de la centrale électrique d’Ahvaz Ramin, dans la province du Khuzestan, au sud-ouest de l’Iran, se poursuivent. Ils exigent que les autorités leur assurent la sécurité de l’emploi et des moyens de subsistance à la suite du transfert de 49% des parts de cette centrale au secteur privé. Ils ont poursuivi leur protestation mardi.

Photo : Manifestation des travailleurs de la centrale électrique d’Ahvaz Ramin

Le lundi 28 septembre, un groupe d’infirmières et de personnel médical de l’hôpital Rohani de Babol, dans la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran, a organisé une manifestation pour exiger de mettre fin aux retards dans les paiement des salaires Ils ont déclaré : «Comme nous avons accepté les conditions de travail difficiles et insupportables pour aider les patients atteints du COVID-19, vous devriez être plus diligent pour garantir nos droits.»

Le même jour, les membres des familles des retraités de l’entreprise Foulad se sont rassemblé devant le ministère de l’Intérieur du régime, demandant que leurs revendications salariales soient examinées.

Le dimanche 27 septembre, les membres de l’Association des militants écologistes, en concert avec les habitants du village de Nivan Nar dans la ville de Golpayegan, dans la province d’Ispahan, dans le centre de l’Iran, ont organisé un rassemblement de protestation pour exiger l’arrêt de la construction d’un ranch industriel à 5 km du village. La ferme industrielle qui doit être construite dans cette zone accueillera jusqu’à 10 000 vaches, ce qui sera un grand problème économique et environnementale. Les habitants du village de Nivan Nar, avec 350 familles et une population d’environ 1500 personnes et d’autres villages voisins, sont engagés dans l’agriculture et les produits laitiers et leur gagne-pain est lié à ces deux activités. Ainsi, la construction de cette ferme industrielle pourrait détruire leur économie et entraîner une migration massive des villageois.

Le lundi 21 septembre, les travailleurs de la compagnie minière de Karkavan Jalili de la ville de Savadkuh, dans le nord de l’Iran, ont fait grève. Ils exigent une rémunération adéquate en fonction de leurs conditions de travail.

Photo : Manifestation des travailleurs compagnie minière de Karkavan Jalili de la ville de Savadkuh, nord de l’Iran, le 21 septembre 2020

Le mardi 22 septembre, des travailleurs de la société Kimia Espadan Yazd, dans la ville de Yazd, dans le centre de l’Iran, se sont rassemblés dans le bureau du directeur pour protester contre le refus des autorités de payer leurs arriérés de salaire.

Mardi encore, un groupe d’agriculteurs du village de Saleh Davood, près du district de Shush, dans le sud-ouest de l’Iran, a organisé un rassemblement devant le bureau du gouvernorat de ce district. Ces agriculteurs ont protesté contre le contrat de betterave à sucre signé par les sociétés Bisotoon et Islamabad Kermanshah.

Photo : Les agriculteurs manifestent dans le village de Saleh Davood

Mercredi 23 septembre, les infirmières et le personnel médical de l’hôpital de transplantation Ibn Sina de la ville de Shiraz, dans le centre de l’Iran, se sont rassemblés devant l’Université des sciences médicales du Fars pour protester contre le retard de leur chèque de paie.

Photo : Manifestation des infirmières et du personnel médical de l’hôpital de transplantation Ibn Sina dans la ville de Shiraz

Mercredi, les chauffeurs de camion de la ville de Fardis près de Karaj, à l’ouest de la capitale iranienne, Téhéran, se sont mis en grève pour protester contre les bas tarifs et les coûts élevés d’entretien des véhicules. Cette grève a commencé à la suite d’un appel du Syndicat national des chauffeurs à une grève nationale.