vendredi, mars 29, 2024
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Un eurodéputé condamne le rapport de Human Rights Watch

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J’étais absolument sidéré quand la « télévision dela République islamique d’Iran" (le 18 juin 2005) a montré M. Gary Sick, comme "conseiller de l’administration de Carter", exposant ses observations sur le processus électoral iranien.

Paulo Casaca
Membre du Parlement Européen
Co-Président du groupe interparlementaire  "Amis de l’Iran Libre"

Cher M. Kenneth Roth, 

Bien que vous n’ayez pris la peine de répondre à aucune de mes lettres précédentes remettant en cause l’indépendance de votre "enquête" concernant la principale organisation d’opposition en Iran, l’OMPI/MEK, je dois admettre que votre organisation ne cesse de m’étonner. 

Comme nous le savons tous, le régime iranien a organisé une farce électorale où seule une poignée de candidats désignés par régime pouvaient se présenter, où les observateurs internationaux ont été interdits, et où il y a eu une fraude électorale massive. 

Heureusement, quelques dirigeants occidentaux n’ont pas craint de perdre de juteux contrats économiques avec le régime iranien et ont affirmé haut et fort ce que les défenseurs de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme pensent de cet exercice honteux, et ce d’une façon très opportune.

Le Président George Bush, indépendamment de ce que nous pourrions penser de lui et de sa politique, mérite certainement d’être félicité pour avoir fermement dénoncé la farce électorale iranienne et soutenu la démocratie et l’état de droit dans ce pays. 

Comme nous le savons tous, le régime théocratique iranien n’a pas vraiment apprécié ces déclarations, entre autre, parce qu’il n’est pas en mesure d’emprisonner, de torturer et d’assassiner son auteur contrairement à ce qu’il fait sur le territoire iranien avec ses propres citoyens. 

J’ai été absolument sidéré quand les informations de la télévision de la République islamique d’Iran  (le 18 juin 2005 à 10h30) ont montré M. Gary Sick, présenté comme « conseiller de l’administration Carter », exposant ses observations sur le processus électoral iranien, a dit:

«Cela m’a personnellement beaucoup inquiété que Bush choisisse un tel moment pour attaquer le système politique et électoral de l’Iran ».
 
« Nous étions en train d’assister à une véritable compétition entre les candidats et Bush aurait dû faire preuve de sagesse et ne pas faire de déclaration prématurée».
   

Ceci résume naturellement ce que divers organes de propagande du régime théocratique iranien ont dit au sujet des déclarations du Président Bush. 

Il est très important que tout le monde comprenne quel est l’objectif politique de M. Gary Sick. Ce devrait seulement être un  problème majeur pour les électeurs américains. Cependant, il se trouve que ce même M. Gary Sick préside le Comité Consultatif sur le Moyen-Orient de "Human Rights Watch", la même organisation qui a publié un rapport contre l’OMPI/MEK. 

Cela signifie que "Human Rights Watch " a confié à un militant déclaré et engagé défendant la cause du régime iranien, la surveillance d’un rapport sur les violations supposées des droits de l’homme de la principale opposition à ce même régime. 
Il n’est pas étonnant que le rapport suive de très près les propos des autorités iraniennes sur cette organisation. 

Nous faisons donc face à une violation avouée des règles de base concernant les conflits d’intérêt, la transparence et surtout l’engagement en faveur des valeurs des droits de l’homme. 
Je considère votre position inadmissible.

Je crois que vous auriez dû faire un choix entre être une organisation politiquement engagée en faveur de régimes politiques (particulièrement lorsque le bilan de ce régime concernant les droits de l’homme est celui de l’Iran),  et être une organisation crédible et objective surveillant les droits de l’homme, l’incompatibilité entre les deux étant évidente. 

Je vous invite à révéler publiquement vos liens politiques avec le régime iranien, de sorte que nous puissions mieux comprendre les raisons de votre rapport. 

Paulo Casaca
Co-Président du groupe interparlementaire des Amis d’un Iran libre