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Iran: Un opposant assure que Téhéran fabrique des missiles dans des tunnels

Missile Shahab 3Agence France Presse, WASHINGTON, 21 novembre – Un opposant iranien a affirmé lundi à Washington que les autorités iraniennes fabriquaient des missiles pouvant être dotés d’ogives nucléaires dans des tunnels secrets au sud-est de Téhéran.

"Une série de tunnels reliés entre eux et d’autres sites souterrains contiennent de l’équipement pour des missiles pouvant être dotés d’ogives nucléaires sous l’autorité d’une unité militaire qui s’occupe à la fois du développement d’armes nucléaires et de missiles", a déclaré Alireza Jafarzadeh, ancien porte-parole à Washington du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), lors d’une conférence de presse.

La conférence de presse était organisée par un groupe de pression américain, la Commission sur la politique de l’Iran (IPC), créé en janvier 2005 par d’anciens responsables de la Maison Blanche, du département d’Etat, du Pentagone et de la CIA.

Selon M. Jafarzadeh, les tunnels ont été creusés dans la région de Parchin, au sud-est de Téhéran dans une zone de 20 kilomètres de long sur 6 kilomètres de large. Il s’agit de "dizaines de tunnels et d’installations construits sous la montagne", a-t-il affirmé.

"De telles installations souterraines sont absolument vitales parce que l’Iran travaille actuellement à un programme pour produire un missile à capacité nucléaire", a dit M. Jafarzadeh.

"Les principales usines où les missiles ballistiques sont fabriqués se trouvent dans le complexe de Khojir", a-t-il précisé. Le plus grand tunnel serait à cet endroit et mesurerait un kilomètre de long sur 12 mètres de large.

D’après M. Jafarzadeh, "des experts nord-coréens ont coopéré avec le régime (iranien) pour la conception et la construction de ce complexe".

Paul Leventhal, membre de l’IPC, a rappelé que M. Jafarzadeh avait révélé en 2002 "l’existence de l’usine secrète iranienne d’enrichissement d’uranium à Natanz et l’usine de production d’eau lourde à Arak, révélations qui furent plus tard confirmées par des inspecteurs de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et déclenchèrent l’enquête de trois ans de l’Agence concernant l’Iran".

Le vice-président de l’IPC, Raymond Tanter, a jugé de son côté qu’"une vérification devrait être menée par l’Agence internationale de l’énergie atomique et /ou par les services de renseignement nationaux" concernant les affirmations de M. Jafarzadeh.

Ces affirmations étaient rendues publiques à Washington alors que le conseil des gouverneurs de l’AIEA doit à nouveau examiner le dossier iranien à partir de jeudi à Vienne.