vendredi, mars 29, 2024
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Nouvelle révélation par l’ancien commandant des CGRI sur le rôle de Qassem Soleimani dans la répression du peuple iranien

Nouvelle révélation par l'ancien commandant des CGRI sur le rôle de Qassem Soleimani dans la répression du peuple iranien

par Mahmoud Hakamian

Dans un aveu sans précédent dimanche, Mohammad Ali Jafari, l’ancien commandant en chef des Gardiens de la révolution du régime iranien (CGRI), a déclaré que Qassem Soleimani, le chef éliminé de la Force Qods des CGRI, était directement impliqué dans la répression violente des manifestations étudiantes iraniennes en 1999 et manifestations à l’échelle nationale en 2009.

Il a écrit sur Twitter: «Pendant les séditions de 1999 et 2009, Haj Qassem était dans les rues pour combattre contre-révolutionnaires et a pris des mesures efficaces pour contenir l’insécurité et les émeutes.» Jafari a également ajouté que Soleimani séjournait régulièrement à la garnison Sarallah, le la principale base du CGRI à Téhéran, chargée de réprimer les manifestations dans la capitale et de maintenir la sécurité du régime.

Jafari a fait ces remarques, alors que depuis que Soleimani a été éliminé le 3 janvier par une frappe de drones américains, le régime a tenté de le présenter comme un héros national, qui n’a combattu qu’à l’étranger pour garantir la sécurité du peuple iranien et préserver la frontière nationale. Le carnaval raté des soi-disant «funérailles» de Soleimani s’inscrivait dans cette ligne. Cependant, sa présence en Irak et en Syrie ne visait qu’à poursuivre et mettre en œuvre les politiques bellicistes du régime, et il était connu comme un criminel de guerre qui a massacré et déplacé de force des millions de personnes au Moyen-Orient.

Soleimani était l’homme à la hache du chef suprême du régime, Ali Khamenei. Soleimani a joué un rôle clé dans le massacre des membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI, Moudjahidin-e Khalq ou MEK) dans les camps d’Achraf et de Liberty en Irak.

Iran - TERRORISM, BILAN DE QASSEM SOLEIMANI

De plus, avant la deuxième guerre du Golfe en 2003, Soleimani a orchestré plusieurs attaques contre des bases de l’OMPI en Irak. Du 11 janvier 1993 à avril 2003, la force terroriste Qods du régime iranien a mené plus de 150 attaques terroristes contre l’OMPI en Irak. Il a supervisé et dirigé les massacres dans les camps de l’OMPI à Achraf et Liberty en Irak en 2009, 2011, 2013, 2015 et 2016. Son crime le plus odieux a été le meurtre de 52 hommes et femmes non armés du camp d’Achraf le 1er septembre 2013.

Dans une tentative ratée de blanchir Soleimani, après ce que Jaffari a révélé, lundi, Ramezan Sharif, le porte-parole du CGRI, a déclaré: «Le tweet n’est pas correct. Haj Qassem n’avait aucune responsabilité ni présence dans la garnison de Sarallah. »

L’agence de presse Fars, dirigée par le CGRI, a affirmé que le compte Twitter de Jafari était faux et n’était pas géré par Jafari lui-même.

Lors des manifestations nationales contre l’Iran en novembre 2019, le peuple iranien a détruit ou incendié les photos et les affiches de Soleimani. Après son élimination, lors de la deuxième vague de manifestations en Iran en janvier et même quotidiennement, le peuple iranien et les jeunes rebelles ont incendié et détruit des affiches, des images et des symboles de Soleimani.

Après l’élimination de Soleimani, les Iraniens à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran ont accueilli favorablement sa disparition. Les peuples irakien et syrien, opprimé par Soleimani et ses mercenaires et milices, ont célébré avec joie sa mort. Des vidéos sur les médias sociaux ont montré des gens distribuant des bonbons et des patisseries à l’occasion de son élimination et se réjouissant dans les villes syriennes et irakiennes.

Outre son soutien actif au dictateur syrien Bachar-al Assad et le meurtre de centaines de milliers de personnes en Syrie au cours des neuf dernières années, Soleimani a également été impliqué dans l’oppression récente du soulèvement du peuple irakien. Des mois avant sa mort, Soleimani était très occupé à réprimer les manifestations en Irak et à envoyer des tireurs d’élite pour abattre les manifestants dans les rues de l’Irak.

Les remarques de Jafari sur le rôle de Soleimani dans la répression du peuple iranien ont été faites à un moment sensible pour le régime. Mardi a marqué le 40e jour de la mort de Soleimani. Mardi était également le 41e anniversaire de la révolution iranienne de 1979. Le régime essayait de vénérer son commandant terroriste éliminé à cette occasion et d’utiliser sa mort pour plus de propagande, et de lier en quelque sorte un criminel bourreau du peuple iranien. Ces manifestations du 11 février ont été boudé par le peuple et un échec cuisant pour le régime.