vendredi, mars 29, 2024
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Iran: il faut se soustraire de la négociation imposée (Keyhan)

CNRI – Dans son éditorial du 14 décembre, le quotidien Keyhan, proche du guide suprême des mollahs, a suggéré de tirer un maximum de profit de la faiblesse des 5+1, en suggérant que des gouvernements occidentaux ne pourront maintenir les sanctions plus de deux ans.

« Les USA sont extrêmement inquiets de voir l’Iran quitter la table des négociations. En effet, à travers leurs positions on peut déceler une inquiétude vis-à-vis d’une possible suspension des négociations et le retour de l’Iran aux conditions d’avant le récent accord de Genève », souligne Keyhan dans son édition du 14 décembre.

 

Le quotidien, considéré comme le porte-parole du guide suprême, assure que les Occidentaux n’opteront pas pour une position de fermeté à l’égard de l’Iran : « Si Obama et Kerry rappellent chaque jour que ‘l’option militaire’ est sur la table, il faut cependant reconnaître avec certitude qu’il ne sera pas question de guerre contre l’Iran dans les dix prochaines années ».

Par conséquent, Keyhan propose de rompre le récent accord sur le nucléaire pour obtenir davantage de concessions : « Si l’Iran réussit à tolérer les pressions dues aux sanctions et à remédier aux pressions relevant de la mauvaise gestion des affaires, alors il pourra se soustraire de la ‘négociation imposée' ».

Keyhan capitalise sur la faiblesse des gouvernements occidentaux pour préserver les sanctions : « Si l’Iran arrive à saisir le fait que les sanctions ne pourront plus être maintenues dans deux ans et que les alliés (des 5+1) ne souhaiteront plus continuer sur cette voie et que par ailleurs la République islamique sera capable d’atténuer les torts causés par les sanctions avec l’aide de certains pays – surtout dans les domaines bancaires et pétroliers, alors pourquoi devrions-nous accepter ces négociations? »

Pour obliger les Occidentaux a davantage de concessions, Kayhan menace piteusement: « une motion de deux lignes du Majlis suffirait pour réduire à néant l’accord de Genève, sans parler du fait que notre leader bien-aimé pourrait, en réaction aux demandes excessives des USA, rompre le processus en ne prononçant qu’une seule phrase. »