vendredi, mars 29, 2024
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Iran-Parlement européen : Ambitions et menaces nucléaires

ImageParlement européen, Bruxelles, le 10 novembre – Sur l’initiative du groupe interparlementaire des Amis d’un Iran Libre, un séminaire intitulé « Iran : Ambitions et menaces nucléaires », s’est tenu mercredi 9 novembre, au siège du Parlement européen à Bruxelles.

Présidé par MM Struan Stevenson et Paulo Casaca, co-président du groupe interparlementaire, la conférence avait pour invité d’honneur M. Karl von Wogau, le Président de la sous-commission du PE pour la Défense et la Sécurité, Mohammad Mohadessine, président de la commission des affaires étrangères du CNRI et le professeur Manouchehr Fakhimi, un ancien expert de haut rang de l’organisation iranienne de l’énergie atomique. Plusieurs autres eurodéputés sont également intervenus lors de séminaire.

M. Stevenson, qui est également vice-président du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-chrétiens) et des Démocrates européens, a déclaré que nous savons que les activités nucléaires du régime iranien ont d’abord été révélées par le NCRI. Les négociations de l’EU avec le régime iranien ont aidé le régime à accélérer ses efforts pour obtenir des armes atomiques. La politique de l’EU a eu comme conséquence la présidence d’Ahmadinejad, dont les remarques ridicules au sujet d’effacer Israël de la carte ont choqué le monde. Il a ajouté qu’en Iran le choix est soit de travailler avec Ahmadinejad soit d’accepter l’alternative, Mme Maryam Rajavi. Il a invité tous les groupes parlementaires à travailler pour retirer les Moudjahidine du peuple de la liste des terroristes pour empêcher une guerre en Iran et mettre en place la phase pour le changement démocratique de l’Iran.

Le professeur Fakhimi a dit : "Durant les premières années après la révolution iranienne, ils m’ont appelé au Corps des Gardiens de la Révolution et se sont informés sur l’utilisation du minerai en uranium ». Ils ont dit qu’ils avaient un projet important pour lequel ils avaient désespérément besoin de mon expertise. Ils ont promis d’oublier mon passé de dissident et qu’ils me donneraient une maison et des voitures. » En tant qu’expert, il a également mis en garde contre une répétition du désastre de Chernobyl.

M. Mohadessine a déclaré : "Ce régime continue à tromper les inspecteurs internationaux. L’année dernière, nous avons révélé les activités nucléaires d’un emplacement militaire très important à Parchine, à 30 Km au sud-est de Téhéran. Ce centre possède des centaines de bâtiments, ateliers et laboratoires. Ce site travaille à l’enrichissement au laser, la fabrication d’ogives nucléaires et de missiles de longue portée à capacité nucléaire."

“Mais le régime iranien n’a pas permis aux inspecteurs de l’AIEA de visiter le site. Un an après, ils ont été autorisés à le visiter, après que les gardiens de la révolution aient changé et détruit toutes les preuves. Ils ont trompé les inspecteurs et ne leur ont pas montré une bonne partie des installations," a ajouté M. Mohadessine.

Le président de la commission des affaires étrangères du CNRI a constaté : "Les ogives nucléaires et les systèmes de lancement sont deux projets très importants sur lesquels les gardiens de la révolution travaillent. Puisque l’Armée de l’Air du régime iranien est dans un état très faible et n’a pas la capacité de larguer des bombes, Téhéran essaye de produire des ogives et des missiles nucléaires qui portent ces ogives. Le régime iranien a produit trois missiles Chahab avec une portée de 2 000 kilomètres. Il peut atteindre toutes les capitales de la région et quelques pays de L’Europe de l’Est. Les gardiens de la révolution travaillent sur un autre type missile appelé Ghadr avec 2500-3000 kilomètres de gamme, ce qui pourrait atteindre Berlin, Rome, Athènes, Vienne et quelques autres capitales. Plus de 70 % du projet Ghadr ont été complétés jusqu’ici."

M. Casaca a indiqué qu’en « août 2002, les activités nucléaires de l’Iran ont été révélé par le CNRI à Washington. Quelques mois plus tard, les photos satellites américaines confirmaient ces révélations. Un grand nombre de personnes nous affirmaient que cette résistance n’a aucun appui en Iran. Si c’est le cas, comment pourrait-elle fournir des informations aussi détaillées au reste du monde ? Une manifestation avec des dizaines de milliers de personnes a eu lieu, lundi, devant le siège de l’UE, dans laquelle les manifestants ont demandé l’envoi du dossier nucléaire de l’Iran au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il est non seulement dans l’intérêt de l’Occident, mais également dans l’intérêt des Iraniens de mettre fin aux activités nucléaires de l’Iran.”

Parlant de la position de la sécurité et de la protection européenne, M. von Wogau a ajouté que la pire des choses pour l’Europe était de voir des armes nucléaires dans les mains de terroristes. Si les armes nucléaires de l’Iran étaient pacifiques, pourquoi les ont-ils cachées pendant tant d’années ? Le discours récent d’Ahmadinejad concernant l’effacement d’Israël de la carte montre clairement les dangers posés par ce régime. Selon l’Accord de Paris, le régime iranien été censé arrêter l’enrichissement. Après l’élection d’Ahmadinejad, ils ont toutefois repris leurs activités. C’est donc une erreur de dire que nous avons eu des entrevues amicales avec le régime iranien. Je pense que nous devons faire quelque chose pour déférer le dossier nucléaire de l’Iran devant le Conseil de Sécurité.

M. Vytautas Landsbergis, europarlementaire et ancien président de la Lituanie, a estimé qu’il fallait soutenir activement l’opposition démocratique. Le peuple iranien est victime de la politique nucléaire de ce régime. Est-ce que les Allemands soutenaient Hitler ? Ils en étaient eux-mêmes victimes. Maintenant c’est le peuple iranien qui en est la victime.

Un autre europarlementaire estonien, M. Tunne Kelam, a déploré la politique de l’UE de négocier avec un Etat terroriste et d’en mettre l’opposition sur la liste noire. Il est de notre tâche de faire quelque chose à ce sujet, a-t-il déclaré. S’il n’y avait aucune alternative à ce régime nous n’aurions d’autres choix que de travailler avec le régime en place. A mes yeux le Conseil national de la Résistance iranienne est la meilleure alternative. J’ai assisté à sa manifestation brillante. Nous devons envoyer un message décisif au Conseil de Sécurité. Sinon, ce régime prendra le monde par surprise. Il nous faut changer de politique pour prévenir la catastrophe qui s’annonce.