vendredi, mars 29, 2024
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Iran-USA : Pressions américaines sur l’Iran pour abandonner le programme nucléaire

ImageAssociated Press, Washington, 1 septembre – L’administration Bush essaie de rallier les autres nations pour imposer des sanctions onusiennes à l’Iran afin de le forcer à négocier pour mettre fin à son programme nucléaire.

« Nous voyons l’Iran agir en défiant la communauté internationale », a dit mercredi le sous-secrétaire d’Etat Nicholas Burn  dans une interview avec Associated Press.

Il a accusé les Iraniens de tromper l’Agence internationale de l’Energie atomique, en disant chercher un programme civil.

Cependant, Burns n’a pas écarté le fait que l’Iran pourrait reprendre les négociations interrompues avec l’Union européenne. « Nous pensons que le processus diplomatique a encore une chance », a-t-il ajouté.

La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, négociant pour l’UE avec le soutien américain, a offert à l’Iran des avantages économiques pour stopper la conversion de l’uranium en combustible qui peut avoir un usage militaire.

Les Etats-Unis ont offert à l’Iran des pièces détachées pour l’aviation civile et de l’aider à devenir membre de l’Organisation mondiale du commerce.

Avec l’impasse des négociations cependant, l’administration américaine perd manifestement patience.

Le négociateur en chef iranien, Ali Laridjani, a dit mercredi en visite en Inde que l’Iran voulait coopérer de manière sérieuse avec l’AIEA.

L’administration Bush n’a pas été impressionnée.

« Cela ressemble à beaucoup de paroles qui ne sont accompagnées d’aucun acte », a dit Sean Mc Cormack, le porte-parole du département d’Etat.

« Ce dont l’Iran a besoin, c’est de réengager des négociations sérieuses et constructrices  avec l’UE-3 », a-t-il ajouté, « et nous l’encouragerons à accepter le marché qu’on lui présente maintenant. C’est un bon marché. »

L’administration manifestement a réussi à faire adopter au président français Jacques Chirac une ligne plus dure.

Dans un ultimatum lundi, Chirac avait mis en garde l’Iran qu’il risquait des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU, s’il ne gelait pas à nouveau les activités nucléaires sensibles selon l’accord de Paris conclu en novembre.

« L’usage de l’énergie nucléaire civile, qui est parfaitement légitime, ne doit pas servir de prétexte à la poursuite d’activités qui pourrait viser à construire un arsenal nucléaire militaire. »

Burns a dit qu’il attendait des gouverneurs de l’AIEA, qui doivent se réunir d’ici deux semaines, qu’ils « exercent  leur responsabilité » et qu’ils envoient la querelle au Conseil de Sécurité.

Et là, selon Burns, « ce sera à la communauté internationale de trouver un moyen de faire pression sur l’Iran pour revenir aux négociations et suspendre ses activités nucléaires. »

« C’est une question très sérieuse, qui mérite une réponse sérieuse de la communauté internationale au mois de septembre », a dit Burns.

Sans préciser si l’administration a l’intention de condamner l’Iran et d’imposer des sanctions économiques et politiques, Burns a dit qu’il « doit y avoir une série d’étapes progressives pour ramener l’Iran à une position de négociation et de suspension de ses activités nucléaires. »