jeudi, mars 28, 2024
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Quel avenir démocratique pour l’Iran ?

CNRI – Le vendredi 8 mai s’est tenue à Vesoul une réunion sur l’Iran à l’initiative du collectif pour la Paix. Plusieurs questions ont été évoquées notamment sur l’avenir démocratique de l’Iran et son  rôle dans la région et dans la guerre en Irak.

Le panel des intervenants était composé du sénateur de Haute-Saône Jean-Pierre Michel, de l’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alain Vivien et d’Afchine Alavi du Conseil national de la Résistance iranienne.

On comptait dans le public les représentants de la plupart des associations militantes de Vesoul dont M. Luchini de la Ligue des droits de l’homme, et plusieurs conseillers municipaux de la région. Vali Emamgholi journaliste et poète iranien qui a passé quelques mois d’exil forcé dans cette ville et pour lequel le Collectif pour la Paix s’était efficacement mobilisé, était également présent, ainsi que Taher Zadeh auteur compositeur de musique traditionnelle iranienne.

Des clips vidéos sur les manifestations et la répression qui frappe particulièrement les jeunes et les femmes depuis le mois de mai, ainsi qu’un bref reportage sur la Cité d’Achraf en Irak où vivent 4000 résistants iraniens ont été diffusés pour l’occasion.

En invitant deux des fondateurs du Comité français pour un Iran démocratique (CFID) et le représentant du CNRI, le collectif pour la Paix a permis de mieux connaître le combat qui est mené aujourd’hui à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Iran contre la dictature religieuse.

Jean-Pierre Michel a longuement expliqué les raisons qui l’avaient poussé à créer le CFID avec Alain Vivien, François Colcombet, ancien député et magistrat, et quelques autres députés pour soutenir la Résistance iranienne afin échapper à l’une de ces deux options : collaborer avec la dictature religieuse en Iran ou défendre une intervention militaire étrangère.

Il a dénoncé la nouvelle vague de répression en Iran avant d’évoquer les évènements du 17 juin 2003 qui avaient frappé la résistance iranienne en France. Pour lui, tout montre qu’il est temps pour la France de changer de politique vis-à-vis de l’Iran. Se tenir au côté du peuple iranien et de sa résistance contre l’intégrisme religieux dans ce pays est une nécessité à ses yeux.

L’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alain Vivien a pour sa part rappelé l’engagement de nombreux Français dans la résistance contre les nazis. Il a rejeté le comportement voulant taxer les résistants iraniens de terroristes. Il a souligné combien la théocratie redoutait sa propre population pour mettre sur pied autant d’organes de répression. Il a aussi mis en garde les autorités contre une infiltration en France d’agents du Vevak qui sous de fausses identités cherchent à nuire aux réfugiés iraniens. Nous ne pouvons accepter, a-t-il dit, qu’une poignée de tortionnaires viennent dans notre pays pour contrer la Résistance iranienne.

Afchine Alavi a pour sa part évoqué l’ingérence iranienne en Irak. Il a notamment souligné que le régime de Téhéran soutient et finance non seulement les milices chiites extrémistes, mais aussi certaines organisations terroristes dites sunnites pour semer le chaos et attiser la guerre civile. Il a souligné la nécessité de constituer un front anti-intégriste pour sortir ce pays de la crise, un front avec les Moudjahidine du peuple de la Cité d’Achraf afin de barrer la route à l’ingérence des mollahs en Irak ; un front qui a déjà trouvé un large écho dans la population irakienne et ses forces vives.

Afchine Alavi a également dénoncé la démagogie des dirigeants de Téhéran qui veulent exploiter les sentiments anti-américains pour étendre leur domination dans cette région du monde. Ils propagent le terrorisme en prenant pour cible les civils et versent du sel sur les plaies des populations du Moyen-Orient qui souhaitent sortir de la crise et connaître enfin la paix.

Pour conclure, chacun s’est accordé à dire qu’il fallait soutenir la Résistance iranienne qui mène un combat indépendant et pour qui le soutien de chaque citoyen en Europe et en France compte contre l’injustice qu’on lui inflige en signe de gage pour les mollahs.