vendredi, mars 29, 2024
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Google interdit les applications du régime en Iran qui contiennent des logiciels espions

Google interdit les applications du régime en Iran qui contiennent des logiciels espions

Google a supprimé de son Play Store deux applications du régime en Iran – Telegram Gold et Hotgram – qui contiennent des fonctionnalités de spyware. À partir de jeudi, Google a exhorté les utilisateurs à désinstaller ces applications de leurs appareils.

Les deux applications ont été lancées par le Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) dans le but de voler les informations personnelles des utilisateurs. Auparavant, Telegram avait mis en garde les utilisateurs contre les dangers de l’utilisation de Telegram Gold et Hotgram, soulignant que leur entreprise n’assume aucune responsabilité quant aux données personnelles des utilisateurs de ces deux applications.

Téhéran utilise des applications malveillantes pour espionner les smartphones des utilisateurs en Iran

En février 2018, le bureau de représentation du CNRI aux États-Unis a publié un rapport intitulé « Iran : Cyber-répression » sur l’utilisation de la cyberguerre par les pasdaran pour préserver la théocratie.

Le CNRI a déclaré qu’une nouvelle vague de cyberguerre intérieure, menée par le Corps des gardiens de la révolution islamique en collaboration avec le ministère du Renseignement et de la sécurité (VEVAK), s’était considérablement accélérée après l’éclatement de manifestations nationales en Iran en décembre 2017. Le réseau intérieur du principal mouvement d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) a établi que le régime a concentré son énergie sur la surveillance de masse au moyen de logiciels malveillants intégrés dans les applications mobiles conçus pour surveiller activement et interrompre la communication des dissidents.

Selon des sources de l’OMPI en Iran, par l’intermédiaire de sociétés écrans comme Hanista, les pasdaran ont créé des applications telles que Mobogram, une imitation non officielle de Telegram. Les pasdaran utilisent les logiciels intégrés dans Mobogram pour espionner, identifier, menacer et éventuellement arrêter les manifestants qui ont utilisé Mobogram pendant le soulèvement. Les codes malveillants ne sont pas détectés par les utilisateurs mobiles. Si Mobogram est installé par l’administrateur d’un canal Telegram sur son téléphone, le code malveillant permet aux pasdaran d’accéder à la liste complète des abonnés de ce canal.

Le livre montre comment un marché domestique d’applications mobiles modélisé d’après Google Play, est supervisé par les pasdaran pour distribuer des applications compatibles avec les logiciels espions. Les sociétés écrans des pasdaran sont en train de développer des applications de cybersurveillance et de répression à l’aide de logiciels espions. Certaines de ces applications sont disponibles sur Google Play, Apple Store et GitHub, exposant potentiellement des millions d’utilisateurs dans le monde entier aux logiciels espions et à la surveillance du régime de Téhéran.