mardi, mars 19, 2024
AccueilActualitéssommet mondial Iran libre65 députés appellent le gouvernement français à une politique ferme envers le...

65 députés appellent le gouvernement français à une politique ferme envers le régime iranien

Lors d’un gigantesque évènement concernant l’Iran des députés français ont annoncé un appel solennel de 65 de leur collègues, adressé au ministère des affaires étrangères et aux autorités françaises et européennes, pour réviser la politique à l’égard du régime des mollahs d’Iran.

Intervenant au Sommet mondial pour un Iran Libre, le député de la Manche, Philippe Gosselin a annoncé qu’avec plus d’une soixantaine de parlementaires français, nous demandons au Quai d’Orsay, au ministre des Affaires étrangères, au Premier ministre de la France, et à d’autres Etats européens et dans le monde, à la communauté internationale, de se mobiliser pour une autre politique envers l’Iran.

Dans la déclaration de 65 députés français qu’a annoncé Philippe Gosselin, il est notamment souligné: « Nous appelons notre gouvernement d’adopter une politique de fermeté à l’égard du régime iranien, de condamner la répression des manifestations et l’usage du terrorisme en Europe ».

La déclaration des députés français poursuit : « L’Europe et la France devraient se placer aux côtés du peuple iranien et ses aspirations à la démocratie et des Droits Humains ».

La Résistance iranienne a tenu de samedi 10 à lundi 12 juillet son sommet annuel « Iran Libre 2021 », s’engageant à poursuivre ses efforts pour un renversement du régime théocratique en Iran et son remplacement par un système démocratique, alors qu’un bourreau Ebrahim Raïssi vient d’être désigné pour président du régime.

Plus de 50 000 points dans 105 pays, ainsi que des milliers de membres des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) à Ashraf 3 en Albanie participaient à cet évènement. Plus d’un millier de personnalités politiques ont pris part à ce Sommet dont Janez Jansa, Premier ministre de Slovénie, Mike Pompeo, secrétaire d’Etat américain jusqu’en 2021, Donna Brazile, ancienne présidente par intérim du parti démocrate américain, Stephen Harper, premier ministre canadien (2006-2015), Franco Frattini ministre italien des affaires étrangères (2008 –2011) …

Lors de la deuxième journée de ce Sommet pour un Iran Libre les députés français, des maires et des élus de la France se sont exprimés et se sont adressés aux participants.

Philippe Gosselin, député de la Manche

Le député Philippe Gosselin qui est un des vice-présidents du Comité Parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) a déclaré : « A ce Sommet mondial pour un Iran libre, je voudrais dire que les parlementaires français se tiennent à vos côtés. Je vous apporte tout mon soutien après l’élection à la présidence de Raïssi. Un président pas tout à fait comme les autres. Il porte une lourde responsabilité dans le massacre de 1988 et une lourde responsabilité dans le massacre de 2019. Son élection n’est pas anodine. La communauté internationale doit réagir. Avec plus de soixante parlementaires français, nous demandons au Quai d’Orsay, au ministre des Affaires étrangères, au Premier ministre de la France, et à d’autres états européens et dans le monde, à la communauté internationale de se mobiliser pour une autre politique à l’égard de l’Iran.

Le peuple iranien souffre beaucoup aujourd’hui, mais c’est surtout le peuple qui souffre, par des conditions économiques dégradées, pour des raisons sanitaires. Il est important que la communauté internationale marque le coup et s’approche le plus possible du plan qui a été mis en avant par la communauté internationale et en soutien à la présidente Maryam Radjavi ».

La présidente et trois autres vice-présidents du CPID qui est composé de plusieurs dizaines de députés de toutes les tendances à l’Assemblée nationale française se sont également exprimés lors de ce Sommet pour un Iran libre.

Michèle de Vaucouleurs, députée des Yvelines et présidente du CPID

Michèle de Vaucouleurs, députée des Yvelines et présidente du CPID a tenu les propos suivant dans son message adressé au Sommet pour un Iran Libre : « Nous sommes réunis en solidarité avec la cause de la liberté de l’Iran autour de la présidente Maryam Radjavi que nous saluons ici, avec mes collègues du CPID.

Notre comité est engagé pour les droits humains et l’avènement d’une vraie démocratie en Iran, au lieu de la théocratie despotique qui règne dans ce pays. Nous soutenons la lutte contre le terrorisme qui est un objectif majeur de notre gouvernement. Dans ces domaines, nous sommes fiers d’avoir pu attirer l’attention des plus hautes autorités de notre pays, sur les agissements terroristes du régime iranien en France, telle que l’attentat déjoué de Villepinte, et sur la répression impitoyable de ce régime à l’encontre de son peuple.

Dans l’un comme dans l’autre de ces domaines, nous attendons des mesures appropriées de notre gouvernement. D’autant plus que les récentes élections en Iran ont confirmé le durcissement du pouvoir, mettant fin à toute illusion réformiste. La nomination à la tête du pays d’un homme connu particulièrement pour son rôle dans le massacre de plus de 30000 prisonniers politiques en Iran en 1988, qualifié comme crime contre l’humanité par des experts de l’ONU, n’est pas un évènement que le CPID peut taire, tant il est lourd de conséquences. »

Le député Hervé Saulignac

Hervé Saulignac qui a pris la parole a souligné pour sa part : « En Effet c’est un pouvoir monolithique qui est entre les mains du guide suprême. Le peuple iranien ne croit plus que son salut puisse venir des urnes. La responsabilité du CPID en lien avec nos amis du Conseil national de la Résistance, c’est de s’adresser à ce peuple iranien.

Désormais nous condamnons ce régime de la part de la France et de son gouvernement de dire que nous condamnons ce régime, non seulement pour la France, non seulement pour l’Iran, mais parce que ce régime est désormais une menace pour le monde.

En juin 2018, cette tentative d’attentat à Villepinte, sur notre sol, condamné par un tribunal belge, est la preuve que l’Iran à l’extérieur de ses frontières est devenu une menace pour le monde. En conséquence notre responsabilité c’est d’appeler notre gouvernement à prendre ses responsabilités. »

Yannick Favennec, membre de la commission de la Défense 

Yannick Favennec député de Maine-et-Loire et vice-président du CPID : D’un côté, nous avons en Iran une augmentation de la pauvreté et de la misère et de l’autre, nous avons ceux qui dilapident l’argent pour des ambitions militaires et nucléaires. L’argent est entre les mains des mollahs.

Parallèlement, nous avons un mouvement de résistance croissant à l’intérieur de l’Iran, les travailleurs, les employés du secteur pétrochimique, etc. Malgré la répression, la résistance interne se développe. Nous savons ce que cela signifie. Ce mouvement est dirigé par des jeunes qui soutiennent l’OMPI. Continuez votre combat. Nous soutenons votre mouvement.

André Chassaigne, Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées

André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et vice-président du CPID :

Ce régime déstabilise le Moyen-Orient. L’instabilité dans la région est le fait du régime des mollahs. Ce régime est une véritable menace pour la France également. Son programme de missiles balistiques et son expansionnisme sont devenus un véritable problème. Le régime est également agonisant. On voit de plus en plus de manifestations.

Téhéran se présente comme une puissance régionale, mais c’est un écran de fumée qui voile la fragilité du régime. C’est pourquoi le régime a nommé un boucher comme président.

Voici l’intégralité du texte de l’appel de 65 députés français à l’initiative du CPID :

L’Iran en Crise
La nécessité d’une nouvelle politique française et européenne

Depuis plus de 40 ans le monde se pose des questions devant les défis posés par les dirigeants actuels de l’Iran. Après la chute de la dictature monarchiste, le peuple iranien revendiquait les libertés démocratiques. Mais une dictature religieuse a trahi l’aspiration des iraniens à la démocratie et aux Droits Humains.
L’illusion d’une faction modérée au sein du régime, conduisant à l’inaction des Etats occidentaux a été contreproductive. Nous appelons le gouvernement français et les Etats européens de prendre en considération nos préoccupations et nos propositions pour une politique adéquate vis-à-vis de l’Iran :

1. Nous sommes profondément inquiets de la continuation des violations des Droits de l’Homme en Iran. Sept experts de l’ONU ont déclaré que l’impunité des commanditaires et des auteurs du massacre de plusieurs milliers de prisonniers en Iran en 1988, actuellement à des positions clés du pouvoir, a enhardi les autorités et aggravé la répression.

2. Nous sommes préoccupés de l’utilisation par l’Iran, du terrorisme en Europe contre ses opposants, sans que ceci ait suscité une réponse appropriée et coordonnée des Etats membres de l’UE. L’enquête des polices européennes et la condamnation par un tribunal en Belgique, d’un diplomate iranien et ses trois complices en février 2021, pour avoir tenté de placer une bombe dans un meeting du CNRI près de Paris, ont démontré que le ministère iranien des Affaires étrangères était impliqué dans cet acte terroriste autant que le ministère du Renseignement.

3. Nous déclarons notre préoccupation du rôle déstabilisateur de l’Iran dans la région du Moyen Orient à travers les milices inféodées. Il est temps de faire savoir à Téhéran que de telles attitudes ne seront plus tolérées.

4. Nous sommes préoccupés par le programme nucléaire iranien. Malgré l’accord signé en 2015, le régime a conservé sa structure d’enrichissement d’uranium et ses capacités de poursuivre la production de l’armement nucléaire. Un accord négocié en 2021, devrait nécessairement inclure son programme de missiles balistique et ses ingérences dans les pays voisins.

5. Tout approche à l’égard de l’Iran devrait prendre en considération la situation explosive de la société iranienne et les appels des iraniens pour une démocratie. Ces dernières années, des soulèvements populaires à l’échelle nationale ont clairement démontré le rejet de la théocratie au pouvoir avec toute ses factions.

6. Nous sommes convaincus qu’une république basée sur des élections libres, la laïcité, l’égalité des genres, la non-discrimination des minorités ethniques et religieuses ; contenu dans le plan de Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, mérite notre soutien.

7. Nous appelons notre gouvernement d’adopter une politique de fermeté à l’égard du régime iranien ; de condamner la répression des manifestations et l’usage du terrorisme en Europe et les prises d’otages des binationaux pour faire chantage sur les Etats membres de l’UE. L’Europe et la France devraient se placer aux côtés du peuple iranien et ses aspirations à la démocratie et des Droits Humains.