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Syrie : Téhéran doit accepter explicitement la création d’un gouvernement de transition (Laurent Fabius)

PARIS, 20 janvier 2014 (AFP) – Si l’Iran veut venir en Suisse participer aux négociations de paix sur la Syrie, il doit accepter explicitement la mise en place à cette occasion d’un gouvernement de transition, a déclaré lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

« La lettre d’invitation par le secrétaire général des Nations unies à la conférence de Genève précise clairement que l’objectif de cette conférence est l’établissement d’un gouvernement transitoire en Syrie doté de tous les pouvoirs exécutifs », a rappelé le ministre dans un communiqué, après l’annonce faite par l’ONU d’une invitation envoyée à Téhéran pour cette réunion programmée à partir de mercredi d’abord à Montreux et ensuite à Genève.

« La participation à Genève II est conditionnée à l’acceptation explicite de ce mandat. Dans ces conditions et dans l’intérêt même de la recherche de la paix, il est évident qu’aucun pays ne saurait participer à cette conférence s’il n’en accepte pas expressément le mandat », conclut Laurent Fabius.

 Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé dimanche que l’Iran, principal allié de Damas, participerait à la conférence de paix de Genève II sur la Syrie à partir de mercredi.

L’Iran s’est engagé à jouer « un rôle positif et constructif » pour mettre fin au conflit syrien, a expliqué Ban Ki-moon, qui a lancé cette invitation à l’issue de discussions intenses avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.

Les Etats-Unis et la France s’étaient montrées en pointe jusqu’à présent pour refuser une participation de Téhéran à ces négociations au motif que l’Iran n’avait pas accepté les termes du premier accord obtenu à Genève entre les grandes puissances, en juin 2012, prévoyant la création d’un gouvernement de transition.

L’opposition syrienne a menacé de ne pas se rendre en Suisse si l’Iran participe aux discussions.