vendredi, mars 29, 2024
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Fermer les yeux sur le terrorisme iranien entraînera davantage de terrorisme en Europe

Au début du mois, le monde occidental a franchi une étape importante dans ses relations avec le régime iranien lorsqu’un diplomate de haut rang a été reconnu coupable de complot terroriste au cœur de l’Europe. Bien que de nombreuses autres personnes aient été soupçonnées dans le passé et que plusieurs aient été expulsées de leurs postes diplomatiques, Assadollah Assadi a été le premier à faire l’objet de poursuites. Son procès était sans doute un signe de perte de patience à l’égard des activités malveillantes du régime en Iran, mais il n’a malheureusement pas encore déclenché un changement plus large de la politique occidentale envers Téhéran.

Pourtant, ce changement est d’une importance vitale, comme le montrent clairement les détails du procès d’Assadi. Les enquêteurs et les procureurs ont souligné à plusieurs reprises que le complot en question, la tentative d’attentat à la bombe contre un rassemblement d’expatriés iraniens à Paris en juin 2018, n’était pas le produit de la propre initiative d’Assadi, mais avait été entrepris sur ordre des plus hautes autorités du régime. Dans le cadre de ce complot, Assadi a employé trois complices, dont un couple irano-belge à qui il a personnellement livré un engin explosif ainsi que des instructions pour le placer aussi près que possible de l’orateur principal de l’événement, la dirigeante de la Résistance iranienne Maryam Radjavi.

En choisissant Radjavi comme la cible principale, Assadi a effectivement confirmé la relation entre le complot terroriste et les défis auxquels les autorités du régime étaient alors confrontées à l’intérieur de l’Iran. Plusieurs mois avant que le complot ne soit contrecarré par les forces de l’ordre européennes, les Iraniens de plus de 100 villes et villages sont descendus dans la rue pour protester contre le système au pouvoir.

Alors que ce mouvement battait son plein, le guide suprême du régime iranien Ali Khamenei a reconnu à contrecœur que l’OMPI avait joué un rôle majeur dans la direction des manifestations et les slogans inhabituellement radicaux en faveur du changement de régime et la création d’un gouvernement démocratique comme celui préconisé par Radjavi dans son plan en 10 points pour l’avenir de l’Iran. Ce plan entérine également la séparation de la religion de l’État et des garanties juridiques sur les droits des femmes et des minorités.

Programme de Maryam Radjavi pour l'Iran de demain

Vidéo : Soutien international au plan en dix points de Maryam Radjavi pour un Iran démocratique
Cette position a été récemment réitérée dans une résolution coparrainée par 112 membres de la Chambre des représentants américaine. Le document fait référence à l’affaire Assadi et condamne dûment le parrainage du terrorisme international par Téhéran, mais il met également en évidence le rôle potentiel d’un mouvement d’opposition organisé dans l’éviction de ce terrorisme et la mise sur pied d’un Iran démocratique.

Plus précisément, la résolution « reconnaît les droits du peuple iranien et sa lutte pour établir une République démocratique, laïque et non nucléaire en Iran ». Il exhorte l’Union européenne et le reste de la communauté internationale à soutenir ce mouvement en prenant en agissant pour arrêter les « activités malignes » de la théocratie au pouvoir et pour « tenir l’Iran pour responsable de la violation des privilèges diplomatiques ».

Heureusement, certains législateurs européens ont déjà démontré leur affinité pour la position exprimée dans cette résolution, et il est fort possible que leur nombre se soit accru au milieu du procès Assadi. Avant même que le verdict ne soit rendu, des déclarations ont été faites par des membres du Parlement européen et par d’anciens représentants du gouvernement dans plus d’une douzaine d’États membres de l’UE, appelant à la même ligne de conduite mentionnée dans la résolution du Congré américain.

Selon le communiqué, le terrorisme et la répression ont été les fondements de la stratégie de survie du régime en Iran depuis des décennies. En conséquence, il a exhorté les dirigeants de l’Union européenne à subordonner toute future relation diplomatique ou commerciale avec l’Iran à des améliorations démontrables dans ces deux domaines.

Dans l’intervalle, ajoute cette déclaration, l’UE devrait enquêter vigoureusement et punir tous les diplomates, journalistes ou autres agents dans les pays occidentaux qui pourraient entretenir des liens avec l’infrastructure terroriste du régime. À la suite de la condamnation d’Assadi, il devrait être clair que le nombre de ces personnes est considérablement plus élevé que ce que certains observateurs avaient supposé. Hormis les trois individus avec lesquels Assadi a conspiré dans son effort pour mettre une bombe dans le rassemblement «Iran libre» de 2018, il avait apparemment été en contact avec des centaines d’agents à la solde du régime des mollahs sur le sol européen.