vendredi, mars 29, 2024
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Le prochain président des Etats-Unis devrait reconnaître qu’il n’y a pas modérés dans le régime iranien

Le prochain président des Etats-Unis devrait reconnaître qu'il n'y a pas modérés dans le régime iranien

Depuis la conclusion de l’accord sur le nucléaire entre l’Iran et six grandes puissances mondiales l’été dernier, le régime iranien a fait au moins cinq essais provocateurs de missiles balistiques, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, souligne Ali Safavi du Comité des Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne.

Les trois plus récents ont eu lieu début mars. Chacun d’entre eux ont été suivis de commentaires prétentieux de la part de hauts fonctionnaires, y compris le guide suprême du régime, Ali Khamenei, l’autorité ultime sur toutes les questions de politique étrangère et intérieure à l’Iran.

Dans un récent discours, Khamenei a déclaré: « tous ceux qui disent que l’avenir réside dans les négociations, et non pas dans les missiles, sont soit ignorants, soit des traîtres ».

Ce commentaire agressif souligne la menace iranienne, affirmait M. Safavi vendredi dans Roll Call. Ces tests constituent un élément crucial dans le développement de leur capacité à envoyer des ogives nucléaires sur de longues distances, vers des cibles qui peuvent même se trouver à des milliers de miles de distance.

Au début du mois, le commandant des Pasdaran du régime a averti : « nos missiles sont devenus plus précis et plus destructeurs [et ils] se multiplieront plus vite qu’auparavant ».

Le ministre des Affaires étrangères du régime iranien, Mohammad Javad Zarif, a défendu les essais, en affirmant globalement que l’Iran a le droit de se défendre. Khamenei suit la même logique, en disant: « si la République islamique cherche à obtenir des négociations, sans avoir de pouvoir de défense, il lui faudrait reculer face aux menaces de n’importe quel pays faible ».

Leur exagération dénature les restrictions que le Conseil de sécurité a cherché à imposer, concernant les missiles balistiques à capacité nucléaire. Zarif a négligé de mentionner que l’expression « Israël doit être effacé de la carte » figurait sur les missiles testés récemment, souligne le Dr Safavi.

« Mais qu’en est-il des récentes élections législatives, et de la ‘victoire retentissante des modérés’ comme le rapportait la presse occidentale ? Malheureusement, ces « modérés » sont les mêmes politiciens qui président programme de missiles balistiques de l’Iran, qui ont contribué à tromper les inspecteurs nucléaires et qui continuent à faire des ravages dans la région » a t-il dit.

« Si c’est cela qu’on appelle modération, nous sommes dans le pétrin ».

Le caractère et le comportement essentiel de l’Iran n’ont pas changé depuis l’accord sur le nucléaire. Le général d’armée Lloyd Austin, commandant sortant du Commandement central des Etats-Unis, l’a souligné dans son discours devant le Congrès le 9 mars dernier en disant : « depuis l’accord nucléaire, l’Iran n’a pas encore changé de comportement dans la région (…) L’Iran est le plus grand facteur d’instabilité dans la région ».

C’est d’autant plus vrai en Irak, où il finance des milices sectaires violentes; en Syrie, où il alimente les atrocités du régime d’Assad; et au Yémen, où il a déclenché une rébellion, catapultant le pays dans le chaos et l’effusion de sang. L’Iran continue d’armer les forces rebelles, comme en témoigne la récente saisie franco-américaine de navires transportant des armes pour les combattants Houthi.

« Nous allons continuer à soutenir le gouvernement syrien » a déclaré Mohammad Ali Jafari, commandant des Pasdaran, le 5 avril dernier. Quelques jours plus tard, Ali Akbar Velayati, un confident de Khamenei, a déclaré : « le retrait d’Assad constitue une ligne rouge pour nous », en faisant allusion à l’engagement de Téhéran pour soutenir le dictateur syrien.

Même plus loin à l’étranger, sur le sol bulgare, le régime iranien a été responsable d’un attentat dans un bus en 2012, qui a tué des dizaines de civils. En Argentine, il a également été responsable de la mort des centaines de Juifs dans les années 1990.

À l’intérieur du pays, le régime continue d’exécuter les opposants en les pendant à des grues, et d’emprisonner et de torturer les minorités et toute personne perçue comme un adversaire. Près de 1000 personnes ont été pendues en 2015, selon Amnesty International.

« Cette pratique révoltante de l’utilisation de grues pour assassiner des gens contraste ironiquement avec d’autres pays, où les grues symbolisent le progrès, de nouveaux projets de construction, la croissance économique, qui, espérons, améliorera le niveau de vie « , écrit le Dr Safavi.

« Ceux qui préconisent un véritable changement en Iran – et qui n’ont pas été tués pour cela – doivent vivre soit sous la menace constante de la violence, soit en exil. Chaque été, plus de 100000 militants politiques iraniens en exil se rassemblent près de Paris, pour démontrer que cela n’a pas arrêté le peuple iranien et les groupes d’opposition de revendiquer la fin de la dictature religieuse en Iran ».

« Les Etats-Unis et leurs alliés européens doivent abandonner leur politique d’apaisement, car les extrémistes iraniens n’ont manifestement pas changé. Ce qu’il faut, c’est une politique qui reconnaît tout simplement les faits. Il n’y a pas de modérés dans le régime de Téhéran, qui tient fermement à sa politique de terreur à l’intérieur et à l’extérieur du pays « .

« La réponse occidentale n’a pas besoin d’inclure une action militaire directe contre l’Iran, mais elle doit être fondée sur des actes, et pas seulement sur des propos sévères, et beaucoup moins d’ignorance volontaire ».

« L’Iran a des forces d’opposition puissantes. Comme l’a déclaré la chef de l’opposition Maryam Radjavi, les femmes jouent un rôle crucial et central dans un tel activisme. Le mouvement qu’elle mène promeut une démocratie iranienne moderne transparente. C’est une vision dont aucun des théocratiques ‘modérés’ d’aujourd’hui n’oserait même parler ».

« Le peuple iranien souhaite que son futur gouvernement démocratique soit laïque, non-nucléaire et respectueux des droits de l’Homme. Les Iraniens veulent un gouvernement qui se réintégre dans la communauté internationale, comme un membre pacifique. Ils ne veulent pas d’un régime qui se rabaisse à être le premier soutien étatique du terrorisme dans le monde ».

« Alors pourquoi les gens ne reçoivent-ils pas le soutien qu’ils méritent ? »

« Le prochain président américain doit affronter le vrai visage des ambitions malveillantes du régime iranien. Cela constituerait une première étape, qui permettrait d’établir qui sont vraiment les amis et les ennemis jurés de la liberté » a ajouté le Dr Safavi.