jeudi, mars 28, 2024
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Iran: Le nombre de décès dus aux coronavirus dépasse 28.200 dans 273 villes

• L’exercice des pasdarans, un coup de publicité sur les cartels contrôlés par Khamenei offrant une aide destinée à contenir la colère et la haine du public.

• Le régime minimise frauduleusement le nombre de morts et de cas positifs.

• Maryam Radjavi : Le peuple iranien ne demande pas l’aumône aux mollahs. Ses richesses, volées par les pasdarans, les fondations contrôlées par Khamenei et Astan-e Qods Razavi doivent être mises au service du peuple iranien.

Le poids de la pression du peuple iranien et de la Résistance et son impact sur le régime à propos des fondations contrôlées par Khamenei ont atteint un tel point qu’aujourd’hui, dans un chœur coordonné et sur mesure, le porte-parole du ministère de la Santé s’est joint au pouvoir judiciaire, aux pasdarans et aux médias pour dire que « la Fondation des Deséhrités, Astan-e Qods Razavi, et en particulier le Siège de l’application de l’ordre de l’Imam Khomeiny (SAOIK) ont apporté un soutien important au centre de lutte contre le coronavirus. Les actions entreprises par SAOIK ont été remarquables en termes de rapidité, de qualité et de quantités » !

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé aujourd’hui que le nombre de décès dus au coronavirus avait dépassé les 28.200 dans 273 villes d’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces de Téhéran est de 4550, de Qom 2700, de Khorassan-Razavi 2400, de Guilan 2310, d’Ispahan 2030, d’Alborz 1060, de Golestan 970, de Kermanchah 770, de Fars 690, de Semnan 460, de Chahar-Mahal-Bakhtiari 260, d’Ilam 230, de Bouchehr 150 et d’Hormozgan 65, auxquels il faut ajouter les chiffres des autres provinces.

Alors que le régime tente de minimiser le nombre de morts et de cas positifs en fournissant de faux chiffres, inférieurs même à ceux annoncés précédemment, et qu’il force la population à reprendre le travail en prétendant contrôler la propagation du Coronavirus, son ministre de la Santé a déclaré aujourd’hui : « le comportement du virus à l’avenir est imprévisible. Il sera possible d’affronter de fortes vagues de la pandémie en automne ou en hiver (…) Le ratio de lits d’hôpitaux par rapport à la population est de 1,6 lits pour 1 000 personnes, soit moins que dans n’importe quel pays européen, comme la France, qui par exemple, a un ratio de 6,6 lits pour 1 000 personnes (…) Le coronavirus est nouveau, et nous ne savons toujours pas si un temps plus chaud contribuera à le contenir. Nous espérons contenir la première vague vers la fin mai ou le début juin, mais nous ne devons pas penser qu’en agissant de la sorte, le virus indomptable nous laissera tranquilles (…) nous devons nous préparer à des jours beaucoup plus difficiles. »

Alireza Zali, chef du centre de lutte contre le coronavirus à Téhéran, a été cité par la chaîne TV 5 disant : « nous avons assisté à une augmentation de 3% de l’occupation des unités de soins intensifs des CHU de Téhéran (…) Le nombre total de personnes utilisant les transports publics à Téhéran a été multiplié par au moins trois à quatre. C’est inquiétant. »

Selon le site Setareh Sobh, le 14 avril, le Haut Conseil de l’Organisation Médicale et le Conseil d’Administration de son Assemblée Générale ont annoncé : « la multiplicité des centres de décision dans le traitement de la crise du coronavirus a nui à l’efficacité des mesures. La méthode statistique du ministère de la Santé présente également un écart important avec la réalité sur le terrain et a sapé la confiance du public dans les chiffres. »

D’autre part, sous la pression croissante pour obliger les cartels économiques contrôlés par Khamenei et les pasdarans à assurer les revenus des ouvriers, des travailleurs et des démunis pendant plusieurs mois afin qu’ils n’aient pas à aller travailler, le régime clérical s’est engagé dans plusieurs coups de relations publiques. Par exemple, Rohani a annoncé aujourd’hui que le prêt de 60 dollars à 12 % d’intérêt, offert à ceux qui touchent des subventions, sera transformé en « un prêt sans intérêt et le gouvernement paiera les intérêts ».

Le poids de la pression du peuple iranien et de la Résistance et son impact sur le régime à propos des fondations contrôlées par Khamenei ont atteint un tel point qu’aujourd’hui, dans un chœur coordonné et sur mesure, le porte-parole du ministère de la Santé s’est joint au pouvoir judiciaire, aux pasdarans et aux médias pour dire que « la Fondation des Déshérités, Astan-e Qods Razavi, et en particulier le Siège de l’application de l’ordre de l’imam Khomeiny (SAOIK) ont apporté un soutien important au centre de lutte contre le coronavirus. Les actions entreprises par SAOIK ont été remarquables en termes de rapidité, de qualité et de quantité. »

Le commandant en chef des pasdarans a également annoncé la formation de la garnison dite « Imam Hassan Mojtaba », composée de la Fondation des Déshérités, du SAIOK, du Comité de Secours Khomeiny, de l’Organisation de la Mobilisation des Déshérités et de Astan-e Qods Razavi, qui fournissent des aides à environ 3,5 millions de familles. Mais ce sont les miliciens du Bassidj qui sont chargés d’identifier les nécessiteux. En d’autres termes, les pasdarans transfèrent de l’argent d’une poche à l’autre et tentent de faire croire qu’ils aident la population.

En parallèle, les médias officiels continuent de s’alarmer des perspectives de soulèvements populaires. Le quotidien Jahan San’at a écrit le 13 avril : « le gouvernement a fait du coronavirus un problème de sécurité. Avec une telle vision sécuritaire de la société et du coronavirus, l’absence d’un système de production, l’existence d’une multitude de petits boulots et d’emplois de service, et la concentration des pauvres, des migrants et des habitants des bidonvilles constituent une bombe sociale qui pourrait exploser à tout moment et entraîner des troubles sociaux. »

Le même jour, le quotidien Etemad a écrit : « le retard dans la recherche d’une solution peut conduire à la révolte des indigents et provoquer d’autres formes d’insécurité ou aggraver les problèmes sociaux. » Un autre quotidien d’État, Mostaghel, a renchéri aujourd’hui : « les sanctions étrangères exercent également une pression sur la population (…) Nous pouvons voir le résultat de cette pression dans la répartition inégale, et dans la poussée inquiétante des gratte-ciel dans les centres-villes, en particulier dans les capitales provinciales et la capitale elle-même. L’écart entre les riches et les pauvres est scandaleusement grand. Il est certain que ce fossé va provoquer une crise qui nous détruira tous. »

Réagissant à la décision réticente de Khamenei et Rohani de ne pas faire payer d’intérêts sur le prêt d’un million de tomans (60$) à la population par peur d’un soulèvement, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : le peuple d’Iran ne demande pas l’aumône aux mollahs. La richesse du peuple iranien, volée par les pasdarans, les fondations contrôlées par Khamenei et Astan-e Qods Razavi, doit être arrachée au contrôle des mollahs et mise au service de la santé, des soins et des besoins du peuple d’Iran, en particulier des démunis et des affamés.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 14 avril 2020