vendredi, mars 29, 2024
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Iran : Les pasdaran s’impliquent pour contrôler les quartiers

En septembre, la troisième vague du coronavirus a balayé l’Iran. L’ampleur de la catastrophe est telle que le régime ne peut plus le nier. Le vice-ministre de la Santé du régime iranien a affirmé: «La situation que nous avons est au-delà de la vague. Nous sommes engloutis dans une mer orageuse. Il est inutile de parler de zones de couleur différentes. Le pays tout entier est dans la zone rouge. »

Le régime a tenté au cours des derniers mois de repousser les manifestations anti-régime en envoyant délibérément des gens à la mort par l’ouverture précoce des entreprises et la réouverture des écoles sans fournir des équipements d’hygiène et des installations sanitaires nécessaires. Apparemment, cette tactique n’a pas fonctionné car le régime n’a pas réussi à contenir la société qui est sur le point d’exploser.

En phase avec le mécontentement social croissant, les responsables du régime iranien ont eu recours à de nouveaux moyens pour réprimer la société. Le CGRI (pasdaran) a fait une démonstration de force en annonçant la formation de « escouades » et de «patrouilles locales du Bassij» pour préserver la «sécurité des quartiers».

Mohammad Yazdi, commandant des pasdaran, a annoncé le 14 septembre qu’ils avaient formé des «escadrons de frappe» pour patrouiller dans divers quartiers et districts de Téhéran. Il a dit qu’ils utiliseraient le potentiel des bases de la milice du Bassij à cette fin.

Les commandants du CGRI ont d’abord déclaré que les patrouilles avaient été formées pour faire face à «la malice des éléments américains et l’insécurité dans les villes». Plus tard, cependant, ils ont déclaré que les patrouilles avaient été formées pour affronter «les voyous, les voleurs de sacs à main». Ceci alors que, selon la loi du régime, la protection de la sécurité des quartiers est le devoir des forces de sécurité de l’État (SSF).

Sur la base de cette nouvelle, il semble que le CGRI envisage d’accroître sa présence dans les quartiers. Il se prépare ainsi à empêcher l’éruption de grandes manifestations anti-régime en écrasant les noyaux à la source dans les quartiers.

Dans la province sud-ouest du Khuzestan, le CGRI a annoncé dans un communiqué daté du 15 septembre que de nouvelles patrouilles de sécurité appelées Razaviyoun commenceront bientôt leur travail à Ahvaz et dans toutes les villes de cette province du sud.

Les responsables du régime intégriste affirment que la province du Khuzestan et sa capitale, Ahvaz, figurent en tête de liste des régions où les rassemblements et les appels à la protestation, en particulier de la part des travailleurs se sont multipliés au cours de l’année écoulée.

La décision de Khamenei de placer ses pasdarans criminels à la tête de divers organes, comme le parlement, n’est pas un signe de force. C’est dû à la faiblesse et au repli sur soi. Cela sert à contrôler ces appareils autant que possible pour éviter leur effondrement. Tout comme la dépouille de Qassem Soleimani, l’accord nucléaire moribond et le gouvernement soi-disant modéré de Rohani à bout de souffle, sont restés sur les bras du guide suprême.

La peur a changé de camp et désormais ce sont les mollahs et les pasdarans qui tremblent. Les valeurs et la voie de l’OMPI, en particulier le sacrifice, pour renverser le régime, guident la génération du soulèvement dans les rues d’Iran. Les mêmes personnes qui se sont révoltées en même temps dans 200 villes, ont fait preuve d’une grande unité d’action et ont établi une solidarité nationale sur le champ de bataille pour la liberté.

Source : IRAN HRM