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Le régime en Iran prépare le terrain à l’exécution de prisonniers politiques

Le régime en Iran prépare le terrain à l’exécution de prisonniers politiquesLe porte-parole du judiciaire des mollahs : L’exécution des prisonniers politiques est un mensonge; ce sont des terroristes, des poseurs de bombes et des assassins

CNRI – En réaction à l’indignation et à la condamnation internationales soulevées par les exécutions de prisonniers politiques en Iran, le porte-parole du judiciaire Jamal Karimi-Rad a prétendu avec impudence que “les exécutions de prisonniers politiques sont un mensonge. Ceux qui se disent être des prisonniers politiques sont des terroristes, des poseurs de bombes et des assassins”.  Par ces déclarations, le régime des mollahs prépare le terrain à davantage d’exécutions de  prisonniers politiques.

Cette déclaration du porte-parole du judicaire survient alors que les mollahs ont déjà exécuté plus de 120.000 prisonniers politiques durant les 25 dernières années et qu’ils ont été condamnés 52 fois par divers organes de l’ONU pour leurs violations continues et flagrantes des violations des droits de l’homme, y compris des exécutions politiques.

Dans la logique des mollahs, tous les dissidents et opposants sont considérés comme des criminels. Par conséquent, 30.000 prisonniers politiques ont été massacrés comme terroristes durant l’été 1988 pour avoir refusé de condamner les Moudjahidine du peuple. Les adolescents et les femmes enceintes exécutés pour avoir simplement eu de la sympathie à l’égard des Moudjahidine du peuple ou distribué des tracts ou des journaux, étaient considérés comme des assassins. Et les centaines de parents âgés fusillés par des pelotons d’exécution parce que leurs enfants étaient membres de la Résistance, étaient considérés comme des poseurs de bombe.

La plupart des prisonniers politiques ont été exécutés sans procès ou condamnés à mort dans des simulacres de procès dans lequel un mollah jouait le rôle de juge, de procureur et de juré en même temps. La plupart des 30.000 prisonniers politiques exécutés en 1988, avaient été condamnés à des peines de prison par les mêmes tribunaux. Certains avaient fini de purger leurs peines.

Des instances internationales compétentes, notamment la commission des droits de l’homme et ses rapporteurs, ont souligné dans de multiples rapports que des prisonniers politiques ont été exécutés sous prétexte de délits de droit commun, comme le trafic de drogue.  Par ailleurs, ces derniers mois, le régime des mollahs a vivement intensifié les exécutions de prisonniers pour des délits ordinaires. Hier, dix prisonniers ont été pendus dans la funeste prison d’Evine de Téhéran.

Dans une lettre à Mme Louise Arbour, la Haute Commissaire pour les droits de l’homme de l’ONU, le président de la commission des affaires étrangères Mohammad Mohadessine a appelé à une action urgente pour faire cesser les exécutions de détenus, spécialement des prisonniers politiques. Il a ajouté que le silence et l’inaction de la communauté internationale face à la montée des violations des droits de l’homme et des exécutions en Iran avaient encouragé la dictature religieuse à poursuivre et intensifier la répression. Il a appelé à la formation d’une mission d’enquête internationale, avec notamment des représentants de la Résistance iranienne, pour enquêter sur la situation des prisonniers politiques, obtenir les noms de ceux qui ont été exécutés et inspecter où ils ont été enterrés, ainsi que les fosses communes.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 avril 2006