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Message de Maryam Radjavi à l’exposition sur le massacre de 1988 en Iran mairie de 1er arrondissement de paris

Message de Maryam Radjavi à l’exposition sur le massacre de 1988 en Iran mairie de 1er arrondissement de paris

Message de Maryam Radjavi à l’exposition sur le massacre de 1988 en Iran mairie de 1er arrondissement de paris 17 aout 2017: 

Monsieur le Maire Jean-François Legaret,
Mesdames et Messieurs les Maires et les élus,
Monsieur le préfet Yves Bonnet,
Monsieur Struan Stevenson,
Chers amis,

Je vous adresse à tous mes salutations.

Votre présence dans cette exposition signifie que la conscience éveillée de l’humanité a refusé de se soumettre à la volonté des mollahs. Le régime iranien recherche l’indifférence, il veut des yeux fermés et des oreilles bouchées. Il veut le silence.

Depuis le début, il y a 38 ans, le message de ce régime se résume à ceci : venez voir notre marché, venez voir notre gaz et notre pétrole ! Mais quand il s’agit des droits de l’homme et de la liberté des Iraniens, tournez-leur le dos.

C’est de cette manière qu’en 1988, en cette même période, il a exécuté 30.000 de nos prisonniers politiques, sans aucune réaction des gouvernements occidentaux. Ceux qui ont gardé le silence devant cette catastrophe ont opprimé l’humanité, car les mollahs pensent que leurs crimes ne seront pas punis, alors ils exportent le terrorisme et l’intégrisme hors d’Iran et mettent le Moyen-Orient à feu et à sang.

Si à cette époque, le massacre n’avait pas été entouré de silence, aujourd’hui les mollahs n’auraient pas plongé la Syrie dans une tempête sanglante.

Heureusement, depuis l’an dernier, un mouvement pour la justice s’est levé en Iran en faveur des victimes de ce massacre. Aujourd’hui, même des jeunes dans le pays qui sont nés après ce massacre, se lèvent pour demander justice. Les Iraniens demandent des comptes aux responsables et la fin de leur impunité. C’est devenu la principale demande du peuple iranien.

C’est pendant ce mouvement pour la justice que de nouvelles informations sont apparues, comme par exemple un grand nombre de noms de victimes, ainsi qu’un grand nombre de fosses communes que les mollahs avaient gardés secrets.

Ce mouvement pour la justice en Iran a réussi à pousser les mollahs dans une impasse.
Khamenei voulait faire d’un membre de la commission de la mort du massacre de 1988 son président de la République. Mais le mouvement pour la justice dans la société iranienne l’a fait échouer. Malgré tout, les mollahs des deux factions ne peuvent pas et ne veulent pas prendre leurs distances avec le massacre.

Rohani, le président des mollahs, a nommé pendant les quatre années de son premier mandat, un des principaux responsables du massacre de 88 comme ministre de la Justice, Mostafa Pour-Mohammadi.

 

Il a décidé pour son deuxième mandat de prendre un nouveau ministre de la Justice, qui est lui aussi un auteur du massacre. Il s’appelle Avaï. L’Union européenne l’avait mis sur sa liste des violateurs des droits de l’homme.

Le gouvernement de Rohani est le plus sécuritaire du régime des mollahs. Des hauts responsables du ministère du Renseignement sont ses ministres. Nous demandons au Haut-commissaire des droits de l’homme de l’ONU de former une commission indépendante pour enquêter sur le massacre de 1988. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit former un tribunal spécial ou prendre des mesures pour traduire devant la cour pénale internationale les dirigeants du régime.

J’appelle tous les gouvernements à conditionner l’ensemble leurs relations et de leurs échanges avec la dictature religieuse à l’arrêt des exécutions et de la torture en Iran. Et j’appelle l’ensemble des démocrates et des défenseurs des droits de l’homme en France et dans le monde à aider la Résistance iranienne à faire avancer ce mouvement pour la justice en demandant une enquête indépendante et le jugement des responsables de ce massacre.

Je vous remercie.