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Iran: la célébration massive de la fête du feu en dépit des interdictions du régime

Escarmouche entre les jeunes et les forces répressives dans divers points de Téhéran

La population et la jeunesse de Téhéran ont célébrée massivement la fête ancestrale des Iraniens, la fête du feu, transformant cette célébration en une occasion pour exprimer leur rejet du régime intégriste, alors que les autorités du régime, par des menaces et des fatwas, avaient mis tout en oeuvre pour empêcher cette célébration. La clameur des patards et des grenades sonores couvrait toute la capitale.

À 17:30, sur la place Gorgan, des escarmouches ont éclaté avec les forces de l’ordre et la milice du Bassidj. À 18:10 dans le quartier de Nezam-abad et de Taslihat, la population s’en est prise aux agents du régime qui cherchaient à empêcher la célébration et leur ont donné une leçon. Au carrefour Coca-Cola les jeunes ont mis le feu à un véhicule des forces de l’ordre.

À 18:30, dans les cités Qods et Haft-Hoz, en dépit des efforts des agents du régime pour les disperser, les jeunes avaient fermé la voie aux forces de l’ordre et allumé de grands feux de joie jusqu’à tard dans la soirée. Les forces de l’ordre avaient cependant envahi l’ensemble des artères, de la place Tajriche jusqu’au carrefour Vali-asr. Vers 19:00 les jeunes ont commencé à faire éclater des feux d’artifice et des grenades sonores en scandant « mort au principe du guide suprême ». À Navab, Azarbaijan, Ghasr-dacht, Khoch, les jeunes ont mis le feu aux poubelles.

Dans les quartiers Guicha, Satar-khan, Sadeghieh, Fatemi, et les quartiers ouest de Téhéran, les hélicoptères des forces de l’ordre ont dû intervenir pour intimider la population en raison du climat explosif qui régnait dans cette partie de la capitale où le bruit de grandes explosions n’a cessé d’être entendu pendant toute la soirée.

À Saadat-Abad et à Ekbatan, des centaines de forces anti-émeutes en motos ont cherché à créer un climat de terreur dans ces quartiers, des escarmouches avec les jeunes ont continué durant la soirée. Dans les quartiers de Pakdacht, Nazi-abad, Khani-abad, et le Bazar de Téhéran les forces répressives n’ont pas osé intervenir en raison de la foule immense qui s’y trouvait.  Dans les quartiers Navab et Nazi-abad les patrouilles en motos étaient omniprésents, alors que le bruit des pétards et des fbombe sonores pouvait être entendu en permanence.

Dans le quartier de Khazaneh, le régime avait enlevé toutes les poubelles en plastique pour les remplacer avec des métalliques. Sur la place Ferdowsi, à Guicha, Vanak, Mehr-abad, Narmak, Tehran-pars, Chémiran, Pounak, Hakimieh, Ghaleh-hassan-khan, la place Tohid, Molavi, Dolat-abad, Golestan, Roudhan, Mahalate, les clameurs des patards et des bombes sonores ont continué sans relâche pendant toute la soirée.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 14 mars 2012